Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

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10- les civilisations disparues, l'histoire revisitée


Dans cet article je vais vous parler d'une autre vie que j'ai vue en régression. Elle est vraiment spéciale et soulève quelques questions. Je vais vous livrer directement la régression telle que je l'ai vécue, puis je la commenterai pour essayer d'éclaircir un peu tout ça.

Vous connaissez à présent le processus. Je traverse le tunnel du temps, et j'en sors en traversant une lumière blanche. Je me retrouve pieds nus dans de l'herbe fraîche. J'ai un corps menu et fin, et je porte une simple tunique blanche courte. Je suis une toute jeune fille, encore une adolescente. J'ai un visage banal, ni beau ni laid, avec un nez un peu allongé et des lèvres fines, et de longs cheveux bruns fins. Je suis dans un coin de nature, où quelques arbres entourent un point d'eau. A côté de moi un splendide cheval brun, sans aucun harnachement, attend paisiblement. J'enlève ma tunique et me baigne dans le point d'eau, profitant de l'eau pure et fraîche.
Plus tard, je me vois sur le cheval, galopant à travers une prairie herbeuse. Je le monte à cru, accrochée à sa crinière. Avec ce cheval on a une relation particulière, je le sens. C'est plus qu'un animal de compagnie, c'est un ami. J'aperçois alors au détour d'une colline une cité blanche, brillante sous le soleil. C'est ma destination.
J'avance encore dans le temps, et cette fois je suis dans la cité aux grands bâtiments lisses et clairs. La verdure est présente aussi, entremêlée avec l'architecture de la cité. Bizarrement, celle-ci ne m'évoque aucune époque ou civilisation connue. Et l'information me parvient tout à coup : mais bien sûr ! Je suis en Atlantide, à une époque très lointaine. Pas le temps de digérer la surprise, je me vois entrer dans un bâtiment. Là je retrouve d'autres personnes habillées de vêtements amples et simples comme moi. L'endroit est calme et solennel, dans une légère pénombre. Une paroi transparente occupe un mur du couloir, et une lumière diffuse en émane. Là nous avons une vue sur une pièce où le corps d'un homme repose, seul. La lumière provient de lui, elle l'entoure. Les personnes présentes se recueillent devant lui. Je suis un peu triste, et un vieil homme à la barbe blanche vient me prendre par les épaules pour me réconforter. Il est apaisant.
La scène change encore une fois, et je me retrouve dans un coin de nature aux abords de la cité. Je suis avec un jeune homme très blond vêtu comme moi. Nous parlons en marchant et je me sens proche de lui. Mais j'ignore nos relations exactes.
C'est la fin de la régression. Elle me laissa un peu sur le cul, vous le comprendrez. Mais comme elle arriva après tout ce que j'ai déjà raconté dans les articles précédents, j'avais déjà des certitudes sur la réalité de mes vies antérieures. Et j'avais une grande confiance dans ce que je voyais en régression. Mais là ça devenait autre chose. Car d'après l'histoire qu'on nous enseigne, l'Atlantide n'est qu'un mythe qui n'a jamais réellement existé. Il y avait de quoi se poser des questions. Pour être honnête, la surprise n'était pas totale car Patrick Drouot parlait déjà dans son livre de certaines régressions relatives à l'Atlantide ou d'autres civilisations mythiques. Mais je ne pensais pas en voir moi-même, le sujet me laissait perplexe. Je me suis documenté depuis pour en savoir plus. Dans l'imaginaire collectif l'Atlantide c'est un continent et une civilisation supérieurement avancée à une époque préhistorique, et qui aurait disparu dans une catastrophe planétaire, engloutie sous l'océan. Mais l'Atlantide c'est surtout une civilisation qui apparaît dans les écrits de Platon dès le 5ème siècle avant JC. Platon fut le premier à en parler mais pas le seul. Le débat c'est de savoir s'il a raconté une fable ou juste la réalité historique. L'histoire officielle a retenu la thèse de la fable. Et pourtant nombreux sont ceux qui ont cherché des traces de la mythique Atlantide. Certains ont trouvé des indices qui plaideraient en faveur d'une réalité historique. C'est notamment des similitudes troublantes entre des peuples situées des deux côtés de l'Océan Atlantique, là où est censé être englouti le continent disparu. Le parallèle est fait entre l'Egypte ancienne et les peuples précolombiens, ou entre la langue des basques et celle des indiens d'Amérique du Nord par exemple. Mais soyons clairs, il n'y a aucune preuve tangible. D'ailleurs les mythes et légendes regorgent d'histoires de terres englouties : Mû, la cité d'Ys, l'Hyperborée, la Lémurie, etc. Sont-elles toutes des légendes ? Là il faut être objectif, et dire que des terres englouties, il en existe vraiment. Des découvertes en ce sens ont été faites par les scientifiques, qu'il s'agisse de continents ou pas. Ces découvertes sont souvent assez récentes. L'exemple le plus connu est celui de l'île de Santorin en Mer Egée, qui a été en grande partie détruite par une éruption volcanique vers 1600 avant JC. Je peux citer en autre exemple la terre que les archéologues appellent aujourd'hui le Sahul. Le Sahul est un ancien continent qui englobait les actuels Australie, Nouvelle-Guinée et Tasmanie. Il existait à l'époque de la dernière glaciation, jusqu'à environ 10000 ans avant notre ère. L'Indonésie était alors elle aussi une terre bien plus émergée que de nos jours, sous le nom de Sunda, et le détroit entre les deux était plus réduit, ce qui aurait facilité aux aborigènes venus de Sunda la conquête du Sahul. Un autre exemple est celui du continent Zelandia, dont la découverte a fait l'objet de reportages dans les journaux télévisés en 2017. Zelandia est un continent englouti dont les seules parties émergées actuellement sont la Nouvelle-Zélande et quelques îles de la région. Le continent se serait effondré on ne sait trop pourquoi ni comment. S'il était plus haut dans le passé, et si le niveau des océans étaient plus bas, pendant une ère glaciaire par exemple, ce continent pourrait être au-dessus des eaux. Et comme par hasard, c'est dans ce secteur que beaucoup de spécialistes des civilisations perdues situent l'ancien continent mythique de Mû. Drôle de coïncidence, non ?
Je veux parler aussi d'une autre découverte récente qui me semble encore plus parlante. Des archéologues ont trouvé en plein milieu de la Mer du Nord à faible profondeur des vestiges d'occupation préhistorique par l'homme. Ces vestiges dateraient de la période mésolithique, c'est-à-dire jusqu'à 5000 ans avant JC. Après quelques recherches, il a été établi que pendant les glaciations de l'ère quaternaire, une grande partie du fond de ce qui est aujourd'hui la Mer du Nord et la Manche était au-dessus des eaux, reliant la Grande-Bretagne au continent. Cette terre est appelée par les archéologues Doggerland. Et donc cette terre a été habitée, on a des preuves. A partir de la fin de la glaciation, vers 10000 ans avant notre ère, le Doggerland a commencé à voir ses côtes rognées par la montée des eaux. Cette avancée de la mer a continué jusque vers 5000 ans avant JC où le Doggerland s'est retrouvé complètement englouti, laissant derrière lui la Mer du Nord et la Manche nouvellement formées. Quand on pense aux légendes sur le pays disparu appelé Hyperborée ou Thulé, et qui aurait été situé dans le nord de l'Europe, c'est quand même une étrange coïncidence. Est-ce que je suis le seul à faire ce parallèle ?

Ces quelques exemples sont là pour montrer que ce qu'on prend pour de pures légendes peuvent receler un fond de vérité. Donc qui sait si bientôt on ne découvrira pas un continent disparu au fond de l'Océan Atlantique ? Le problème est que le nom Atlantide suscite bien trop de fantasmes, et aucun scientifique ne se risquerait à en parler sérieusement sous peine de briser sa carrière. Comme aucun d'entre eux n'a osé parler de Mû ou de l'Hyperborée en ce qui concerne Zelandia et le Doggerland.
Est-ce que vous avez noté quelque chose d'assez curieux ? Plusieurs des exemples que j'ai cités montrent des terres qui ont disparu vers 10000 ans avant notre ère ou ont vu leur déclin commencer à cette époque. Est-ce qu'il y aurait eu un cataclysme planétaire qui aurait touché ces endroits au même moment ? Or selon les spécialistes, l'Atlantide aurait été engloutie elle aussi vers 10000 avant notre ère. Tout se tient.
La civilisation atlante était censée être très évoluée, je l'ai dit. Et dans ma régression, ce que j'ai vu le confirme. La personne décédée devant laquelle plusieurs personnes se recueillaient était enveloppée de lumière, et dans une pièce aux parois transparentes. Selon l'histoire officielle, c'est une chose impossible il y a plus de 10000 ans. La première matière transparente créée par l'homme est le verre et il n'a apparemment été maîtrisé que plusieurs millénaires plus tard. Quant à produire de la lumière sans flamme, pour l'époque ce serait de la science-fiction. Sans parler de la cité blanche, ou de la domestication du cheval, bref... Mais si j'en crois ce que j'ai vu, les atlantes étaient vraiment en avance sur leur temps. Ou est-ce que ce n'est pas plutôt que leurs connaissances ont été perdues après ?
Vous me direz, mais si une civilisation atlante avancée a existé, pourquoi on n'en trouve pas des vestiges ? Je vous répondrai qu'on en a peut-être sous les yeux mais qu'on ne les reconnaît pas. Mais en fait je crois que presque tout a disparu. J'avais vu un documentaire télé qui montrait que si les hommes disparaissaient aujourd'hui tout à coup de la surface de la Terre, à peine une poignée de milliers d'années plus tard il n'y aurait presque plus de trace de notre passage sur la planète. La nature aurait repris ses droits, tout ce qu'on a construit serait réduit à néant. Donc une civilisation anéantie il y a plus de 10000 ans n'a dû laisser que des traces infimes qu'il faut pouvoir retrouver et interpréter.
Bon, bien sûr je ne peux pas démontrer ici que l'Atlantide a existé. Beaucoup d'autres s'y sont cassé les dents avant moi. Mais je n'ai aucun doute, bien que ce soit une conviction personnelle. Je suis persuadé que beaucoup d'âmes réincarnées aujourd'hui ont vécu en Atlantide. Et si l'on envisage le karma de groupe (voir l'article 5- le viking), le fait que l'humanité semble se diriger vers une destruction programmée établit un étrange parallèle avec la légende de l'Atlantide. A nous de ne pas refaire les mêmes erreurs.

Au-delà de ce jeu de funambule entre mythe et histoire, il y a eu d'autres éléments intéressants dans cette régression, ce sont les êtres rencontrés. Le jeune homme blond par exemple, car j'ai reconnu en lui celui qui sera le rival d'Elkil en Mésopotamie, puis le viking Einar, et le chevalier Hubin, entre autres sans doute, avant d'être mon frère aujourd'hui. Je ne sais pas s'il était déjà un frère, peut-être juste un ami, mais en tout cas c'est une relation très ancienne. Ce n'était pas un amoureux je pense, je ne l'ai pas ressenti comme ça même si j'étais une fille. D'ailleurs voilà une nouvelle vie en tant que femme, ce qui en fait au moins deux avec celle de la guérisseuse africaine que j'ai déjà évoquée (voir l'article 8- les vies mystiques). Comme quoi il n'est pas si rare de se retrouver incarné dans le sexe opposé.
Il reste un autre être important rencontré dans cette régression, vous l'avez noté ? Non, pas le vieil homme, bien qu'il doit avoir son importance aussi. Mais je n'ai pas d'information à son sujet. Non, l'autre être dont je veux parler est le cheval bien sûr. C'était plus qu'un simple animal de monte, je l'ai bien ressenti. Cette relation avec l'animal m'a renvoyé à ce que j'avais vu dans une autre régression sur la louve Sémiramis, qui serait une incarnation passée de mon chat Mimi dans ma vie actuelle (voir les articles 2 et 7). Est-ce que ce cheval est une incarnation plus ancienne de cette même âme animale ? C'est possible. Et si c'était le cas ce serait une belle histoire d'amour entre homme et animal au fil du temps.

Voilà, je ne vais pas m'étendre plus longtemps sur cette vie dans un continent perdu. C'est assez difficile à comprendre et à accepter, je suis d'accord. Et croyez-moi, ça l'a été pour moi aussi ! Si vous avez lu tous mes articles, vous commencez à me connaître. J'ai besoin de tout vérifier, de me documenter et de peser le pour et le contre avant de croire quoi que ce soit. Alors je ne demande à personne non plus d'y croire sans broncher. Mais gardez ces infos dans un coin de votre esprit. Peut-être que plus tard, vous entendrez ou verrez d'autres choses qui vous ramèneront à ça, et l'idée fera son chemin... ou pas. Après tout chacun a son chemin de vie, et sa vérité du moment qui l'aide à avancer.
Ici j'ai parlé du passé très lointain, et dans le prochain article j'irai voir à l'autre bout de la frise chronologique. Je ferai un saut dans l'avenir.

9- vos vies passées, méthode de régression



Comme je le disais dès le premier article de ce blog, ce qui m'a amené à explorer moi-même mes vies antérieures c'est que je n'avais aucune envie de croire aveuglément ce que j'avais lu sur le sujet. Et j'espère que c'est pareil pour vous. Tout ce que j'ai écrit dans mes précédents articles, je l'ai mis à disposition de tous pour éveiller la curiosité et susciter une réflexion. Mais je ne demande surtout pas qu'on me croie sur parole ! Le plus important sera toujours votre expérience personnelle. Rien ne pourra vous convaincre davantage que ce que vous aurez expérimenté par vous-même. Il faut être prudent avec toutes les informations qui ne viennent pas de votre propre perception. Ne vous mettez pas de barrière, il n'y a pas besoin d'être médium n'y d'avoir des dons exceptionnels. On a tous des capacités de medium. Elles sont simplement endormies, et il suffit de commencer à les exercer pour qu'elles se réveillent. On a de nombreux moyens à disposition aujourd'hui pour éveiller notre esprit. Toutes les disciplines basées sur le souffle, l'énergie, la méditation, telles que le yoga, le qi cong, le tai chi, la sophrologie, le reiki, et la liste n'est pas exhaustive, permettent de commencer à développer notre écoute interne. Mais le plus important, c'est déjà de s'éveiller au quotidien. Soyons « aware » comme dit Jean-Claude Vandamme (Ha ha!). Gardons l'oeil ouvert pour percevoir ces petits signaux qu'on a perdu l'habitude de remarquer : ces images incongrues, ces rêves étranges, ces coïncidences troublantes, ces signes qui semblent vouloir nous faire prendre le chemin opposé de celui que l'on veut emprunter, ces intuitions subites, etc. Quand on commence à cultiver ces sensations, elles se multiplient. C'est un entraînement.
Mais vous allez me dire : si vous voulez qu'on expérimente, donnez-nous votre méthode de régression alors ! Rassurez-vous, j'y viens, mais avant je voudrais préciser une chose. J'ai moi-même emprunté cette méthode à Patrick Drouot telle qu'il la décrit dans son livre « Des vies antérieures aux vies futures ». Normalement elle se pratique à deux, avec un guide et un « patient ». Moi à l'époque où je voulais essayer je n'avais pas de guide, et je ne voyais pas ce qui empêchait d'employer cette méthode en solo. Je l'ai donc fait, et ça a marché. Puis petit à petit j'ai apporté des adaptations en fonction de mon ressenti, de ce qui marchait le mieux avec moi. Et ça c'est le point important. Je ne pense pas qu'il y ait une seule méthode applicable par tous. Chaque être humain est différent, et il faut trouver sa propre méthode. Donc ce que je vais vous exposer, ne le prenez pas comme un processus figé et immuable. Vous pouvez sans problème l'adapter à vos sensations, surtout si vous êtes déjà sensibilisé à la méditation ou a l'autohypnose.

La première condition indispensable pour une régression réussie c'est de trouver le temps et le lieu adéquat. Il faut disposer d'un créneau horaire d'au moins une heure et d'un endroit calme où vous être certain de ne pas être dérangé. Le fait d'être à l'écart de toute perturbation est très important. Il est indispensable d'avoir l'esprit tranquille et de pouvoir rester parfaitement concentré sur son objectif. Si vous craignez d'être dérangé à tout moment, votre esprit ne sera pas serein et vous aurez beaucoup de difficultés à vous détacher du présent. Le meilleur endroit dépend de vous et de vos habitudes. Ca peut être votre chambre, votre salon, un bureau, une salle de sport, un coin de nature, peu importe. Il faut juste que vous vous y sentiez à l'aise et serein. Concernant le créneau horaire, je ne ferai qu'une seule recommandation : évitez les moments où vous vous sentez fatigué. La méditation peut amener un état de somnolence, et si vous êtes déjà fatigué avant de commencer la séance il y a peu de chance que vous parveniez à mener la régression à son terme. Votre esprit ne sera pas assez éveillé. Vous risquez d'avoir des problèmes de concentration, de somnoler, voire de vous endormir complètement. Chacun a ses périodes propices à l'activité ou au repos dans la journée, à vous de trouver les vôtres. Pour ma part, je sais que les quelques fois où j'ai voulu tenter une régression le soir au coucher ça a été un échec et je me suis endormi. Maintenant je préfère réaliser mes séances en pleine journée. Cependant la pénombre aide à détacher l'attention de son environnement, mais ce n'est pas une condition indispensable. Si vous pouvez fermer les volets ou baisser la lumière ce sera un plus. Il est important de se sentir le plus à l'aise possible, et il vaut donc mieux éviter les vêtements serrés ou qui procureraient une gêne. Enfin la position à prendre est aussi un élément important. Je n'ai pas de recommandation à ce sujet, chacun aura sa préférence, il est juste préférable que soyez dans une position confortable. Vous pouvez être allongé ou assis, sur un fauteuil ou sur un coussin, en tailleur, dos au mur, etc. A vous de trouver dans quelle position vous vous sentez à la fois détendu et apte à la méditation. Moi j'effectuais mes premières régressions allongé sur mon lit. Mais la position allongée favorisait aussi l'endormissement. J'ai donc changé un peu plus tard pour la position assise. Si vous êtes assis il peut être intéressant de caler la tête, avec un coussin par exemple. Cela peut éviter de dodeliner et de sortir brusquement de sa concentration. Il faut aussi être attentif à positionner correctement son corps, avec le dos bien droit. Lorsqu'on est allongé, il vaut mieux être sur le dos, bras et jambes étendus. Certaines personnes apprécieront d'avoir une musique douce pour les accompagner. Si ça favorise pour vous le détachement et la méditation, allez-y mais ce n'est pas indispensable. Vous pourrez trouver facilement ce style de musique. Il existe de nombreux CD ou DVD de musique zen ou de bruits de nature, et il y a également de nombreuses vidéos de ce type sur des sites internet de partage de vidéos.
Lorsque vous avez trouvé le bon moment et que vous êtes installé tranquillement dans votre cocon, vous êtes prêt à commencer. Ayez déjà à l'esprit le focus sur lequel vous souhaitez vous concentrer pour faire le lien avec le passé. Ca peut être une personne proche, une passion inexplicable, un lieu duquel vous vous sentez particulièrement proche, en bref un élément important de votre vie qui aurait de fortes chances de provenir d'un passé lointain. Vous allez d'abord préparer votre corps et votre esprit par une relaxation totale. La première étape est la respiration. Vous allez l'amplifier et la ralentir, ce qui entraînera le ralentissement de vos fonctions vitales et de vos ondes cérébrales. Ce ralentissement de l'activité du cerveau va faciliter le détachement, l'introspection et l'élévation de la conscience. Si vous n'êtes pas familier de la maîtrise de la respiration, une bonne méthode pour la ralentir et la rendre régulière est de faire un comptage par seconde ou par battement de cœur. J'utilise encore cette méthode aujourd'hui. Il faut mesurer le temps d'inspiration, puis le temps d'expiration afin de les réguler. Vous pouvez par exemple inspirer pendant quatre secondes, puis bloquer la respiration une seconde, et enfin expirer pendant quatre secondes. Vous bloquez encore une seconde avant de recommencer à inspirer selon le même rythme. Je donne quatre secondes en exemple, cela peut être plus ou moins. Adaptez ce temps à votre propre capacité respiratoire. L'important est de trouver une respiration régulière et agréable, qui soit ample mais non forcée. Vous devez fermer les yeux et vous concentrer sur votre respiration, sentir l'air entrer par votre nez et descendre jusqu'au ventre, puis ressortir par le chemin inverse. A chaque inspiration pensez au ventre, et à chaque expiration pensez au nez. Si vous n'avez pas de problème respiratoire, inspirez et expirez par le nez. Sinon inspirez par le nez et expirez par la bouche. Sentez l'air pénétrer vos poumons. Lorsque votre respiration est profonde et régulière, vous pouvez visualiser l'énergie qu'elle vous apporte à chaque inspiration, toujours les yeux fermés. Visualiser n'est pas forcément voir, imaginez simplement l'énergie se déverser dans votre corps du haut vers le bas et en chacun de vos membres, ressentez-là. Vous pouvez la visualiser sous forme de chaleur ou de lumière qui se répand dans tout votre être. Cette énergie circule au rythme de votre respiration. Chaque inspiration vient irriguer tout votre corps. Au bout de plusieurs minutes de cet exercice de respiration et de perception de l'énergie, il se peut qu'apparaissent réellement quelques sensations dans certaines parties de votre corps : de la chaleur, des picotements, voire une sensation de lumière dans votre tête, particulièrement au niveau du front. Ne les évacuez pas, et au contraire, observez -les. A ce moment on va amplifier le travail de visualisation. En fait cet exercice sera une gymnastique destinée à entraîner l'esprit à former des images et à rester concentré dessus en les observant. Vous allez donc imaginer que vous vous retrouvez dans un endroit autre que celui où vous vous trouvez réellement. Ce doit être un lieu apaisant, comme une plage déserte ou le sommet d'une colline herbeuse avec vue sur l'horizon. A vous de déterminer ce que sera cet endroit, vous devez vous y sentir apaisé. Essayez de visualiser cet endroit, mais comme je le disais plus haut, visualiser n'est pas forcément voir. Si vous avez des difficultés à former des images dans votre esprit, concentrez-vous sur les autres sens. Visualiser, c'est ressentir dans sa totalité. Il faut mobiliser la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher. Si vous êtes sur une plage par exemple, imaginez la mer face à vous, écoutez le bruit des vagues et les oiseaux, sentez l'odeur iodée de la mer, ressentez le sable chaud sous votre corps. Si vous êtes sur la colline, ce sera plutôt la sensation du vent et de l'herbe, de l'air frais dans vos narines, le bruit des feuilles des arbres et de la nature. Toutes ces sensations réunies vont vous envoyer ailleurs et participer à la relaxation de tout votre être. Petit à petit, imaginez le soleil descendre sur l'horizon. Tout doucement, le ciel change de couleur et la luminosité baisse. Le soleil se couche et disparaît lentement derrière l'horizon, et les premières étoiles apparaissent dans le ciel assombri. Les sensations peuvent évoluer, les cris des oiseaux disparaître, remplacés par le son des criquets ou des chouettes. La mer peut s'apaiser, les vagues diminuer. La nature diurne s'endort alors que celle de la nuit s'éveille. Bientôt c'est la nuit noire et le ciel est constellé d'étoiles brillantes. Chacun ne parviendra pas de la même façon à effectuer cet exercice de visualisation. Certains auront des facilités et se sentiront partir rapidement hors du contexte réel, alors que d'autres n'auront pas la sensation d'être vraiment détaché de la réalité. Ce n'est pas grave et c'est assez normal, surtout au début. C'est réellement un entraînement de l'esprit, et chacun démarre avec plus ou moins de facilité. Il ne faut donc pas se bloquer si l'on a la sensation de ne pas y arriver suffisamment. Continuez simplement en ayant confiance dans ce que vous pratiquez. La confiance et la volonté sont importants. Dans cette phase on dirige volontairement notre cerveau afin de l'habituer à recevoir des sensations et à les restituer dans une image cohérente. Avec la pratique cet exercice devrait être de plus en plus facile à réaliser.
A cette étape nous allons ensuite changer votre corps en lumière, toujours en visualisation mentale. Ceci est un moyen de vous détacher davantage de vos sensations physiques et d'entrer un peu plus en résonance avec votre moi profond. Alors que vous êtes toujours sous les étoiles dans votre lieu d'apaisement, imaginez une lumière pénétrer votre corps en commençant par les pieds. Elle se répand sous votre peau, remplaçant tout ce qui constitue votre corps, os, chair, organes. Votre peau translucide laisse diffuser la lumière. Celle-ci monte doucement dans le bas de vos jambes. Elle remplace tout sur son passage, elle est chaleureuse et apaisante. Laissez-là monter jusqu'aux cuisses, puis remplacer entièrement vos jambes. Sentez la lumière continuer de monter dans votre abdomen, et dans vos bras en commençant par le bout des doigts et les mains. Plus de la moitié de votre corps déjà constitué de lumière, elle continue sa progression dans votre ventre, votre poitrine et le haut des bras jusqu'aux épaules. Ressentez la lumière traverser lentement votre gorge et continuer de monter tout doucement, le long des cervicales. Il ne reste plus que la tête, et l'intérieur devient petit à petit lumière lui aussi, jusqu'au sommet du crâne. Laissez alors votre peau s'évaporer elle aussi. Vous voilà entièrement être de lumière. Le paysage qui vous environne disparaît à son tour pour ne plus laisser que le ciel étoilé tout autour de vous. Vous flottez dans le vide intersidéral.
A ce moment vous êtes prêt pour le voyage dans le passé. Il ne reste plus qu'une dernière formalité, qui sera un peu votre passeport pour le tunnel du temps. Patrick Drouot disait qu'il faut une protection spirituelle pour s'engager dans ce type d'expérience. Que l'on croit ou non aux anges gardiens et aux esprits malveillants, cela ne coûte rien de faire ce geste. Vous devez donc visualiser une grande bulle de lumière bleue qui approche de vous puis enveloppe votre corps de lumière. Vous vous y sentez à l'aise, elle sera votre protection. Ceci fait, vous allez pouvoir emprunter le tunnel du temps, celui que j'ai évoqué à de nombreuses reprises dans ce livre. Visualisez une porte qui apparaît dans le vide devant vous. Donnez-lui l'apparence que vous souhaitez, celle d'une véritable porte, d'un portail de lumière, ou tout autre chose, peu importe. C'est à ce moment, avant d'ouvrir la porte, que vous pouvez vous concentrer sur votre focus. Laissez son image ou ce qui l'évoque venir à la surface de vos pensées, et laissez s'exprimer les questions qui l'entourent. Puis ouvrez la porte et pénétrez dans le tunnel. N'évacuez pas votre focus, gardez-le à la surface de vos pensées. Dès que vous posez le pied dans le tunnel du temps, vous êtes happé par ce passage entre le présent et le passé. Vous vous retrouvez projeté à grande vitesse à travers le tunnel. Laissez le tunnel prendre l'apparence qui vous vient à l'esprit, sans forcer. Cela peut être juste un tunnel noir, ou avec des lumières, ou cela peut évoquer les parois d'une grotte ou d'un tunnel construit, peu importe. L'important est la sensation d'être transporté à grande vitesse. Vous pouvez imaginer le tunnel descendre, cela peut aider à s'enfoncer plus profondément dans sa propre conscience. Peu après l'entrée dans le tunnel, commencez un compte à rebours de dix à zéro. Les chiffres peuvent être récités mentalement, ou vous pouvez les voir défiler sur les parois du tunnel. A dix vous entamez votre voyage dans le temps. Puis les chiffres s'enchaînent à quelques secondes d'écart, neuf, huit, sept, et votre vitesse s'accélère. Vous tournoyez de plus en plus vite. Le compte à rebours s'égrène lentement, six, cinq, quatre, et les parois du tunnel défilent à toute vitesse. Trois, deux, un, toujours plus vite vous arrivez en vue d'une lumière qui indique votre destination. Et à zéro vous traversez cette lumière. Vous êtes à un moment de votre passé. A ce moment essayez de ne plus diriger vos pensées. Laissez votre esprit libre et observez simplement ce qui apparaît en premier, sans aucun jugement. Lors des premières expériences, il est fort possible que vous n'ayez pas immédiatement une image précise. Cela peut être juste des sensations, ou alors des images peuvent arriver mais se téléscoper de manière un peu chaotique. Dans ce cas essayez de faire le tri et de n'en retenir qu'une. Observez alors ce que vous voyez autour de vous. Raccrochez-vous à chaque élément qui devient précis pour ensuite en voir apparaître un autre. Tout va se reconstituer comme un puzzle. Je vais vous donner un exemple, celui d'une de mes dernières régressions. En sortant du tunnel, la première image que j'ai vue est une construction formées de pièces de bois légèrement courbées, juste devant moi. En baissant les yeux, j'ai vu un sol comme un parquet de bois sous mes pieds. Mais je n'étais pourtant pas en intérieur, je me sentais en extérieur avec la lumière du soleil. Relevant mon regard autour de moi, je me rends compte que je suis sur un pont surélevé. Plus loin, des cordages, des mâts apparaissent lentement, me faisant comprendre que je suis sur un navire ancien. La construction de bois vue en premier était le bord du pont de proue de ce bâtiment. Mais je ne vois personne d'autre que moi, le bateau est vide. J'emprunte alors les quelques marches qui descendent vers le pont principal. Parfois, vous faites des petits sauts incontrôlés dans le temps. C'est ce qui m'arrive et je me vois alors subitement visiter la soute du navire, étrangement vide, puis je remonte de nouveau sur le pont. Enfin je trouve une passerelle qui me permet de quitter ce bateau. Celui-ci est arrimé et je débarque sur le quai d'un petit port. Là il y a de l'animation en arrière-plan, bien que je ne vois pas tous les détails. Les images ne sont pas toujours précises, souvent ce seront juste des sensations. Je retrouve un homme qui m'attend sur le quai, et je devine que c'est la personne que j'ai choisie comme focus. La scène continue mais je ne vais pas vous la décrire entièrement. J'ai essayé de décrire le début de manière plus précise afin que vous compreniez comment les sensations et les images arrivent. Parfois une image pourra vous sembler étrange et vous aurez le réflexe de la rejeter en vous disant « non, ça ce n'est pas possible ». Evitez ça, ne vous opposez pas à ce que vous voyez. C'est pour ça que je disais de ne pas porter de jugement sur ce qui vous arrive. Votre esprit pourrait éventuellement vous jouer des tours et mêler de l'imaginaire aux images réelles. Mais si ça arrive quand même, c'est généralement qu'inconsciemment vous dirigez la séquence afin d'éviter de voir la réalité. Car il ne faut pas se leurrer, souvent vous tomberez sur des scènes difficiles à vivre, car ce sont celles qui génèrent le plus d'émotion qui remontent le plus facilement. La tristesse, la douleur, l'amertume, la haine, sont des éléments qui reviennent assez facilement. Et dans ce cas, si votre esprit ne se sent pas prêt à y faire face, il peut effectuer des pirouettes pour les éviter. Mais généralement quand vous voyez la vérité, vous le ressentez au fond de vous. Quand vous sortez du tunnel du temps, si vraiment vous ne parvenez pas à voir grand chose, il est recommandé d'essayer d'abord de vous décrire vous-même. Regarder ses pieds, ses mains, ses vêtements, peut vous aider à vous situer et voir le reste. Vous pouvez aussi mentalement joindre les deux paumes de vos mains et pousser l'une contre l'autre. Ce geste aide à vous ancrer davantage dans le corps du passé.
Quand se termine une régression ? Il n'y a pas de règle en la matière. C'est vous qui le décidez. Pour ma part, je vois rarement plus de deux ou trois scènes de vie à la suite avant que tout ne devienne un peu confus et que je revienne au présent. En tout cas dès que vous sentez qu'il est temps d'arrêter, ne revenez pas à la réalité trop brusquement. Laissez votre esprit remonter lentement à la surface, tranquillement. Bougez vos membres doucement, vos mains, vos doigts, serrez doucement les poings et ouvrez les yeux quand vous vous en sentez capable. Il est bon, à ce moment-là, de se détendre le cou, de se frotter les mains et le visage, tous ces petits gestes qui vous feront reprendre pied dans le présent, vous réancrer dans votre corps physique. C'est important, car sinon vous risquez de rester un bon moment entre deux, votre esprit encore à moitié ailleurs. Je recommande aussi de noter tout de suite ce que vous avez vu dans votre régression, le plus précisément possible, ou à défaut de l'écrire faites un enregistrement vocal. Et oui, si vous remettez ça à plus tard, vous risquez d'oublier certains détails et de ne garder qu'un vague souvenir de votre expérience. Et donc pensez éventuellement avant la régression à préparer ce petit matériel. Après la régression vous aurez peut-être la sensation que la séquence de souvenirs du passé était assez courte, et que finalement vous avez passé plus de temps à la préparation mentale et trop peu à voir réellement votre vie antérieure. C'est bien possible mais ce temps de préparation est indispensable. Mieux votre esprit sera préparé, plus vous aurez de chances de retrouver des souvenirs riches et précis.



Voilà donc la méthode que j'utilise. Comme je le disais je l'ai adaptée en fonction de ce qui marchait le mieux avec moi, et je pense que chacun devrait faire de même. Et vous verrez qu'après plusieurs essais le processus devrait devenir plus facile. Les souvenirs de vies antérieures reviendront plus facilement, et peut-être même qu'ils apparaîtront avant d'entrer dans le tunnel temporel. Dans ce cas vous pouvez explorer directement ces images, ou continuer le processus habituel pour être dans les meilleures conditions. C'est au choix.

Une dernière chose que je voudrais préciser. A l'origine cette méthode était faite pour remonter dans le passé de sa vie actuelle. Remonter dans les vies antérieures est une conséquence qui est venue après. Vous pouvez remonter comme ça dans votre enfance, dans votre petite enfance là où les souvenirs conscients s'estompent, et même jusqu'à la naissance et la vie foetale. Et lorsque vous revivez votre mort dans une existence passée, il est même possible de voir ce qui se passe après, comme les expériences que certaines personnes vivent dans le coma. Soyez prudent, la méthode que j'ai exposée est ouverte à tous mais elle nécessite quelques précautions. Elle vous permet de retrouver votre passé avant la naissance, mais elle vous expose aussi à voir des choses douloureuses et pas très agréables. Vous ne verrez certainement pas ce à quoi vous vous attendrez, et il faut être prêt à être confronté à ses démons intérieurs. Préparez-vous et sachez prendre du recul, car il faudra accepter le meilleur comme le pire. Et de ce pire, vous pourrez tirer des leçons pour le présent. Et c'est là tout l'intérêt de la chose pour continuer son chemin de vie plus sereinement.

Si vous tentez l'expérience, n'hésitez pas à nous raconter ce que vous avez trouvé ici, en commentaire par exemple. Merci !

8- les vies mystiques, l'évolution spirituelle



Plusieurs des régressions que j'ai faites ont fait remonter des souvenirs de vies de religieux, de philosophes, ou de personnes investies dans une discipline mystique. Je les ai regroupées dans cet article. Ce sont des existences dans lesquelles il y a manifestement une quête sur le sens de la vie et la véritable dimension de l'être humain. Et elles ont une importance particulière car à travers elles l'âme a la possibilité de progresser et de s'élever. J'y reviendrai.
Si vous avez tout suivi depuis le début (je vous vois, au fond, ceux qui ne suivent pas!), vous me direz que j'ai déjà présenté une vie antérieure mystique, celle du druide Loïk bien sûr. Chez les celtes, les druides étaient des personnalités importantes, à la fois religieux, érudits et guérisseurs. Et ils croyaient à la réincarnation. Les druides étaient en lien étroit avec le monde spirituel, comme les chamanes des peuples autochtones.
Mais le druide n'était pas la première de mes vies mystiques. Une autre située dans la Grèce antique est clairement plus ancienne. Je ne sais pas tout à fait si c'est la même vie que celle du sculpteur grec dont j'ai déjà parlé (voir l'article 6- l'artiste) ou si c'est vraiment une autre vie. J'ai vu notamment des images de jeunesse où je côtoie un jeune homme qui pourrait être une incarnation passée du frère du trappeur. Puis une autre scène où je suis un vieillard. Je marche dans la nature, habillé d'une toge et de sandales. J'ai une barbe blanche. Je marche sur un chemin caillouteux avec vue sur la mer à gauche. Le soleil brille, et un nom me vient : Rhodes. C'est une île grecque. Un jeune homme arpente le chemin avec moi. Nous parlons philosophie, mais je parle plus que lui. Il me semble que je lui enseigne ce que je sais. Et tout à coup je me sens mal. Une douleur me prend la poitrine, vers le cœur. Je m'écroule face contre terre en cherchant ma respiration. Le jeune homme est paniqué, il ne sait pas quoi faire. Il décide d'aller chercher de l'aide et part en courant. Moi, je reste le visage dans la poussière et je crois que je mourrai là de cette crise cardiaque avant l'arrivée des secours.
Encore une vie où je meurs seul dans la nature en attendant une aide qui n'arrive jamais ou trop tard ! On a déjà vu ça dans d'autres vies dont j'ai parlé : le trappeur, le viking (voir les articles 2 et 5). Un schéma répétitif comme ça a sûrement des répercussions dans ma vie actuelle. Le fait que je ne compte que sur moi-même ? Que je rechigne à demander de l'aide même en cas de grande difficulté ? Il y a peut-être là un lien de cause à effet, un karma à résoudre.
Ce vieillard grec faisait donc de la philosophie en marchant. Ce n'est pas qu'un détail, car il existait bien en Grèce antique une école de pensée qu'on appelle l'école péripatéticienne, ce qui signifie « qui aime marcher ». Cette école suivait la philosophie d'Aristote, qui enseignait à ses élèves en marchant au Lycée d'Athènes. Ses disciples ont sûrement perpétué la tradition. Cette piste des péripatéticiens est intéressante, d'autant qu'Aristote a eu parmi ses disciples plusieurs philosophes dits « de Rhodes ». Ce serait tentant de dire que mon philosophe était un de ceux-là, mais il y a quand même trop peu d'éléments certains. D'autant qu'il y a eu des philosophes d'autres écoles qui étaient de Rhodes, et que le mien n'était pas forcément un péripatéticien. Rien n'empêchait d'autres philosophes de discuter en marchant, non ? Je ne sais donc pas quelle philosophie professait le vieillard mort d'une crise cardiaque. Mais ce qui est certain, c'est qu'il s'interrogeait sur l'univers et sur lui-même. Les grecs étaient à l'avant-garde de la pensée philosophique à l'époque. C'est à ce titre que je place cette vie dans la lignée des vies spirituelles.
Je vais maintenant exposer trois vies pour lesquelles j'ai peu d'informations, mais qui sont intéressantes par leur diversité.
Dans la première j'étais un petit indien, je veux dire un petit garçon d'Inde, peut-être d'une dizaine d'années. J'avais la peau noire, et j'étais habillé d'un pagne et d'un turban. Je vivais dans un paysage de forêt luxuriante. Je jouais avec des amis au pied d'une cascade. Et puis je me suis vu plus tard assis en position de méditation. J'étais avec un maître yogi qui m'enseignait sa discipline. Je n'en ai pas vu plus sur ce garçon. Par contre dans une autre régression j'ai vu l'image d'une jeune danseuse qui me semblait être indienne aussi. Mais je ne savais pas si cette image se rattachait à la même vie ou à une autre (note : depuis la rédaction de cet article j'en ai vu davantage mais j'y reviendrai plus tard). La végétation et la couleur de peau du garçon m'incitent à situer cette vie en Inde du sud, là où vit l'ethnie des dravidiens, les indiens noirs de peau. La jungle humide est plutôt vers les côtes. Mais pour l'époque je n'ai pas beaucoup d'indices.
La deuxième vie de cette série est celle d'un jeune guerrier chinois ou mongol, que j'ai vu dans un environnement aride, en tenue simple, avec cette coiffure typique au crâne rasé sauf une longue natte dans le dos. Je pratiquais les arts martiaux, de jour comme de nuit, parfois pieds nus sur un sol au sable rugueux. Ca me faisait penser au désert de Mongolie. Et le crâne rasé avec la natte, c'est la coiffure que les mandchous imposèrent en Chine lorsqu'ils prirent le pouvoir. Et les mandchous étaient à l'origine un peuple proche des mongols. J'ai d'ailleurs dans ma vie actuelle pratiqué quelques années les arts martiaux chinois, et je sais que différents styles existent en fonction de l'ethnie d'origine. Et il y a notamment un style Mandchou par opposition à un style Han. Ce guerrier vivait peut-être à une époque où chaque peuple de Chine et de Mongolie pratiquait encore son propre style martial.
Enfin la troisième vie de cette série m'a transporté encore ailleurs, en Afrique. J'étais dans un village avec des cases en terre, parmi un groupe de femmes noires aux seins nus. Et là la claque, je me suis rendu compte que j'étais l'une d'entre elles ! Je me suis vue assise à l'entrée d'une case, une femme bien en chair à moitié nue. Passée la surprise, j'ai compris que j'étais guérisseuse et herboriste, je pratiquais une médecine traditionnelle alliant l'action des plantes et des esprits. C'est la première fois que je me voyais incarnée en femme bien sûr. Et pourtant il ne devrait rien y avoir de surprenant à ça. Pourquoi notre âme aurait-elle un sexe ? En fait je crois que le corps et l'âme s'influencent mutuellement. On le voit en médecine, de plus en plus l'action de l'inconscient sur le corps est reconnue. L'inverse doit être vrai aussi. Je pense que dès les premières incarnations notre âme développe une affinité avec un genre, masculin ou féminin. C'est ce qui expliquerait qu'on n'est pas la moitié du temps homme et l'autre moitié femme, mais qu'on penche vers l'un des deux. On aura quand même quelques vies dans l'autre sexe, mais ce sera plus ou moins rare. Cette vie africaine n'est pas la seule vie de femme que j'ai retrouvée. J'en parlerai dans un autre article. Cette vie en Afrique est aussi intéressante pour une autre raison. Aujourd'hui je suis marié à une femme d'origine africaine. Et nous avons ensemble trois enfants métisses. Je crois qu'il n'y a pas besoin de plus d'explication, le lien est fait. Mais ce qui est surprenant, c'est qu'au moment où j'avais effectué cette régression, je ne connaissais pas encore ma future épouse.
En tout cas, cette succession de trois vies est vraiment enrichissante par la diversité des courants spirituels explorés, par le yoga, la pratique énergétique des arts martiaux, et l'animisme africain. C'est sûrement pourquoi aujourd'hui j'ai l'esprit ouvert à toute philosophie et que j'essaie de tirer les enseignements les plus pertinents de tout ce qui m'entoure.

Mais bien sûr, au cours de mes différentes vies, j'ai aussi exploré l'Europe mystique. Je vais en parler avec deux autres incarnations.
Pour l'une, elle doit se situer au Moyen-Age avant l'invention de l'imprimerie, puisque je me suis vu dans la peau d'un moine copiste qui faisait de la calligraphie. J'étais dans ma robe de bure, barbu, et j'étais assis face à mon chevalet à travailler sous les voûtes du monastère. J'étais proche d'un autre moine qui me ressemblait, et nous parlions souvent, en latin ou italien il me semble. Oui, on était en Italie. On parlait beaucoup religion, lui était très fervent, et moi au contraire je lui confiais mes doutes sur ma foi. C'est plutôt étonnant car ce moine est mon père dans ma vie actuelle, et question religion ça n'a rien à voir, il est plutôt critique.
J'ai fait quelques recherches pour en savoir plus sur ce moine et son monastère. La robe de bure sombre indique qu'il s'agit sûrement de l'ordre des bénédictins. Ca tombe bien, Saint Benoît le fondateur des bénédictins est en réalité San Benedetto da Norcia et il est italien. Les premiers monastères bénédictins étaient en Italie. La grande pièce où les moines copiaient leurs ouvrages à la plume est appelée un scriptorium. Il n'y en avait pas dans toutes les abbayes, c'était même plutôt rare. Il y en a eu à Rome, Ravenne, Vérone, mais sans doute ailleurs aussi. Impossible donc pour le moment de situer précisément le lieu et l'époque de mon moine calligraphe. Mais tiens, en parlant de calligraphie, voilà une activité de création graphique qui fait le lien avec Corot et ma passion pour le dessin (voir l'article 6- l'artiste).
Passons à la vie suivante, qui est un peu mystérieuse. Je me suis vu en train de me faufiler avec discrétion dans les rues d'une ville médiévale ou de la Renaissance, la nuit. Je suivais un homme en noir qui m'emmenait vers une destination inconnue. On avait un rendez-vous secret avec quelqu'un. On retrouva cet homme dans une pièce sombre, où l'on semblait conspirer autour d'une table, éclairés d'une seule bougie. Les deux autres me parlaient, m'expliquaient ou m'enseignaient quelque chose. Ca m'a fait penser à un dogme occulte, peut-être une société secrète du genre des francs-maçons.
J'ai vu ensuite vaguement vu une sorte de cérémonie avec plusieurs personnes. Un élément a retenu particulièrement mon attention. C'était une armure rutilante, une armure d'apparat gravée de symboles sur toute sa surface, avec en son centre un œil qui ressortait nettement. J'ai pensé à la quête du Graal, peut-être un thème évoqué dans cette cérémonie. J'ai l'impression que cette existence était très versée dans l'occultisme, et que je m'intéressais aussi à l'alchimie.
Il y a peu de détails pour situer cette vie, si ce n'est que les sociétés secrètes type francs-maçons ont commencé à fleurir à la Renaissance, et qu'il est possible que ce soit à cette période. Et cette vie vouée à l'occultisme explique mon intérêt pour ce sujet actuellement, y compris mes recherches sur la réincarnation bien sûr. Ce qui est intéressant, c'est que l'homme en noir qui me guidait dans les rues n'est pas un inconnu. C'était mon focus pour cette régression et je sais donc qu'il s'agit d'un membre de ma famille actuelle. En fait ce serait la même personne que la mère de Sir Hoghton (voir l'article 4- le lord anglais), et donc ma grand-mère aujourd'hui. Plutôt étonnant, car elle est loin d'avoir un intérêt pour l'occultisme aujourd'hui, à moins que je ne me trompe.



Bref, j'ai fait le tour de ces vies que je classe comme mystiques ou spirituelles. Elles représentent tout de même plusieurs siècles de questionnements et de spiritualité. De la philosophie grecque aux théories mystiques des sociétés secrètes européennes, en passant par le druidisme, le yoga, les arts martiaux d'extrême-orient, les traditions africaines, et le christianisme, on peut dire que c'est un cheminement spirituel assez complexe et enrichissant, non ? Mais en quoi ça a un intérêt ? Si on y réfléchit, le cycle des réincarnations ne peut pas être qu'une succession infinie de vies où l'on accumule les expériences et les savoirs. A quoi ça servirait ? Il doit bien y avoir un sens à tout ça. Rien que la loi du karma nous le montre. Je disais dans un autre article (3- le romain et le druide) que le karma nous force à nous réincarner pour effacer des déséquilibres. Nous revenons sur Terre pour faire de nouvelles expériences matérielles et résoudre ces soucis, encore et encore jusqu'à qu'on y parvienne. Certaines dettes karmiques disparaissent alors que d'autres apparaissent, et c'est un peu un cercle vicieux. Ca peut durer longtemps comme ça, de nombreux millénaires ! Mais quelle que soit la durée, l'équilibre a toujours tendance à être rétabli, et on finit bien par y arriver un jour. Et qu'est-ce qu'il se passe alors, quand on a effacé toutes ses dettes karmiques ? Difficile à dire tant qu'on ne l'a pas réalisé. Et comme je me fie à mes propres expériences, je ne vais pas donner d'explication toute faite. Cependant les différentes traditions religieuses nous donnent des pistes. Il y a deux tendances, celle du Paradis des trois grandes religions monothéistes, et celle d'un nirvana comme dans le bouddhisme et l'hindouisme. Dans les deux cas il s'agit de quitter ce monde pour rejoindre un principe universel, qu'on l'appelle Dieu ou d'un autre nom. Si vous êtes comme moi au début, un peu réfractaire à cette idée d'un vieux bonhomme qui régit tout depuis le ciel, rassurez-vous je ne le vois pas comme ça. On a toujours voulu imaginer Dieu à l'image de l'homme, mais je crois que c'est bien plus que ça. Dieu est la somme de toutes choses, il est au-dessus de tout et en tout, et même en nous. Nous sommes tous une parcelle de cette entité fondamentale. En entrant dans le cycle des réincarnations et par là dans le monde de la matière, notre âme s'éloigne de cette source universelle. Elle essaie alors d'y retourner, et ce serait ce retour à la source qu'on appellerait paradis ou nirvana. Attention, ceci est ma propre interprétation schématique et la vérité est sans doute plus complexe, mais je pense ne pas en être loin.
Revenons à ces vies de spiritualité. Pour avancer dans ses incarnations et se débarrasser de ses dettes karmiques, il faut entre autre s'éveiller et comprendre l'univers. Toute recherche, toute étude dans ce sens viendra enrichir l'âme et l'aider à progresser. C'est pour ça que dans ce processus je n'inclus pas que les religions, mais aussi la philosophie car c'est aussi un questionnement spirituel. Je pense que la science y aurait sa place aussi, quand elle fait progresser la connaissance de notre univers. Et donc ces vies vouées à la spiritualité ou à l'esprit ont une importance particulière. Car si elles permettent d'explorer et d'élargir ses connaissances sur l'univers, l'être humain, l'esprit, et le fondement de toutes choses, elles font évoluer l'âme plus que toute autre.

7- les vies simples, la réincarnation message de paix



Jusque-là j'ai parlé de quelques vies antérieures que j'ai retrouvées et pour lesquelles j'ai pas mal d'informations. Ce sont aussi celles qui me semblaient les plus pertinentes pour aborder des thèmes en rapport avec la réincarnation : le karma, les groupes karmiques, etc. J'aurais pu m'arrêter là, mais la vérité c'est que j'ai retrouvé beaucoup d'autres vies passées, plus d'une vingtaine pour être complet. Et comme j'ai décidé de tout raconter, je vais le faire. Est-ce que vous vous dites qu'une vingtaine de vies c'est beaucoup ? On peut se le demander. La plupart des personnes qui parlent de leurs vies antérieures peuvent les compter sur les doigts d'une main. A mon avis c'est juste parce qu'elles n'ont pas cherché plus loin. Je pense qu'il n'est pas anormal d'avoir eu beaucoup de vies. Une medium m'a déjà dit que j'étais « une vieille âme ». Et plus on est vieux, plus on a vécu, non ? Bouddha est bien supposé avoir vécu plus de 500 vies. Je suis un petit joueur à côté de lui ! Blague à part, ce n'est bien sûr pas le nombre de vies qui est important, mais l'éclairage qu'elles apportent sur notre vie actuelle et les leçons à en tirer. C'est pourquoi je continue mes explorations, car je comprends de nouvelles choses sur moi-même à chaque fois.

Pour certaines des vies dont je vais parler, j'ai quelques détails qui permettent de les situer dans le temps ou géographiquement. Mais pour d'autres je n'ai vraiment pas grand chose, et même parfois il y a des souvenirs dont je ne sais pas s'ils concernent la même vie ou des vies différentes. J'ai cherché à les classer par époque ou par thème, et en fait je vais faire un peu les deux. Dans cet article je vais parler des vies un peu inclassables, et dans le prochain je me pencherai sur les vies que je classe comme spirituelles ou mystiques. Et puis je garde une vie un peu spéciale, pleine de mystère, pour un autre prochain article.

Je vais commencer par les vies les plus anciennes, en remontant d'abord aux limites de la préhistoire. Pour la première, impossible de dire où et quand elle se passe. J'ai vu plusieurs personnes s'adonner à la pêche en bordure d'un lac ou d'une mer. L'eau était calme et les rives herbeuses, donc c'était peut-être plutôt un lac. J'étais avec deux autres personnes pour jeter les filets dans l'eau. On était habillés de peaux cousues, et j'étais grand, massif, aux longs cheveux et à la barbe rousse. Notre village au bord du lac était constitué de maisons simples de bois et de chaume. J'ai déjà vu à la télé des documentaires sur des villages lacustres du néolithique, la période la plus récente de la préhistoire, et ça ressemblait un peu à ça. Il y avait de ces villages un peu partout en Europe à l'époque. Les deux personnes qui pêchaient avec moi sont des personnes très proches de ma vie actuelle, ma femme et mon fils aîné. Elles étaient mon focus pour cette régression.

Pour la vie dont je vais parler après j'ai plus de détails, et elle fait notamment le lien avec une autre dont j'ai parlé dans un précédent article. Je vais décrire la régression en détail.
Comme d'habitude je traverse le tunnel du temps. Lorsque j'en sors, je suis dans un environnement chaud et ensoleillé, au milieu de maisons en terre. Ce sont des bâtiments clairs, carrés et aux toits plats, comme on en trouve en Afrique du nord et au proche-orient. C'est une ville jeune et animée, avec des palmiers et dattiers. La population est basanée de peau, tout comme moi. Je suis un jeune homme, habillé très simplement. J'ai l'impression d'être en Mésopotamie. Dans la rue, parmi la foule, j'aperçois des prêtres, reconnaissables à leurs crânes rasés et leurs pendentifs d'oreilles dorés en forme de demi-lunes. Je suis posté au coin d'une maison et j'observe de loin une jeune fille que je connais. Elle me plaît beaucoup, elle est très belle mais je ne sais pas comment lui dire. Imaginez Sophie Marceau jeune habillée à l'orientale, avec une sorte de foulard sur la tête... c'est comme ça que je l'ai vue. Mais d'un seul coup un autre garçon l'approche, un bellâtre athlétique qui lui fait les yeux doux. Il ne manque pas de culot ! Il lui parle et elle sourit, on dirait qu'elle est conquise. Une boule me monte à la gorge, je suis furieux. Je tourne les talons et fend la foule. Je m'en vais en broyant du noir, je me dis à moi-même : « El gol, Elkil ! ». J'entends clairement cette phrase, et j'en devine le sens sans mal : « Quel con, Elkil ! ». Elkil, c'est mon nom. Je m'en veux à moi-même d'avoir cru que j'avais une chance avec cette fille, et j'en veux aussi à ce gars qui a eu plus de cran.
Je vois ensuite une autre scène, à un autre endroit. Je suis à l'extérieur de la ville, non loin des portes de la cité et des murailles de terre qui l'entourent. Plusieurs soldats à cheval sont là. L'un d'eux est à côté de moi et me parle avec autorité, en me rabaissant. Monté sur son cheval, armé, avec son casque et ses jambières de métal doré, il est impressionnant. Je baisse les yeux, pas rassuré. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour attirer sa colère.
La régression s'arrêta là. Je réfléchissais à ce que je venais de voir, et un nom me traversa l'esprit subitement : Sémiramis. Bizarre ! Je connaissais vaguement ce nom, c'était celui d'une reine antique. De rapides recherches me l'ont confirmé. Sémiramis est une reine légendaire qui aurait été la fondatrice de Babylone. Est-ce que j'aurais vu Babylone ? Si c'était ça ce n'était pas l'immense cité prestigieuse de l'époque d'Alexandre le Grand. Moi j'avais vu une petite ville encore émergente. Ca pourrait correspondre à l'époque de sa fondation. Le hic c'est que Sémiramis est une légende, il n'y a aucune preuve historique de son existence. Mais ce nom m'a aussi rappelé autre chose. Vous vous souvenez la vie du trappeur et sa louve (voir l'article 2- le trappeur) ? J'avais alors entendu un nom qui se terminait par « -amis ». Bon sang c'était évident ! Ma louve s'appelait Sémiramis, j'en étais certain. Joe le trappeur aurait eu un souvenir inconscient de sa vie mésopotamienne en donnant ce nom à sa louve. C'était possible. Et d'ailleurs cette réminiscence m'a fait penser à un autre animal qui a eu une importance pour moi dans ma vie actuelle. Quand j'étais enfant et jusqu'à mon adolescence on a eu un chat à la maison. Mes parents l'avaient récupéré alors qu'il était petit et abandonné. J'avais 5 ou 6 ans à l'époque. Et c'est à moi qu'on a demandé comment je voulais appeler ce chat. Je leur ai dit « Mimi ». Etonnant, non ? Est-ce que j'ai eu un flash du passé et que dans ma bouche d'enfant Sémiramis est devenu Mimi ? Je le pense. Pour moi ce nom avait inconsciemment un lien avec le passé. Du coup je me suis posé une question : les animaux se réincarnent-ils aussi ? Mon chat Mimi pourrait-il avoir été la louve Sémiramis réincarnée ? Il est mort depuis le pauvre, mais pourquoi pas ? Dans certains livres le sujet de la réincarnation animale est évoqué mais généralement on passe là-dessus rapidement. Evidemment on ne peut pas demander aux animaux ce qu'ils en pensent ni leur faire faire de régression. Et pourtant je suis sûr que les animaux ont une âme et qu'ils se réincarnent comme les humains. Mon chat Mimi avait une âme animale qui m'a suivi sur plusieurs vies.
Après les animaux parlons des personnes. Car celles que j'ai vues près d'Elkil ne sont pas des inconnues. Le soldat hautain dont j'avais peur est revenu aujourd'hui sous les traits de mon oncle. Il est aujourd'hui bien différent, très gentil, le karma est sans doute passé par là. La jeune fille et son prétendant sont aujourd'hui aussi des proches. Le jeune homme deviendra Einar le viking, mon frère actuel. Et la belle babylonienne serait son épouse actuelle, donc une histoire qui dure depuis longtemps entre eux. Quant à mon frère et moi, a priori on était plutôt rivaux à l'époque. Heureusement cette relation a évolué de vie en vie et nous nous sommes rapprochés. Mais ça peut expliquer pourquoi nous avons eu nos petits conflits aussi dans notre vie actuelle, plus qu'avec mon autre frère par exemple.

Pour les prochaines vies, il est difficile de les dater à part peut-être l'une d'entre elles. Je vais donc en parler mais sans savoir si elles sont dans le bon ordre. La première se situe dans le monde arabe, sur une plage dans un climat chaud. J'ai la peau mate et je suis barbu, juste habillé d'un pagne autour des hanches. Je crois que je suis pêcheur. Tout à coup j'entends une cavalcade. Une troupe de cavaliers arrive au galop, au loin sur la plage. Ils arrivent rapidement jusqu'à moi et je me protège de mes bras alors qu'ils passent tout à côté de moi. Puis ils continuent leur course vers l'autre bout de la plage.
Dans la même vie, j'ai vu une scène dans une pièce aux rideaux a demi fermés pour protéger de la chaleur. J'étais avec un homme assis, barbu et bien habillé. C'est un érudit, et on dirait qu'il m'apprend à lire et écrire. J'ai reconnu en cet homme le frère du trappeur, mon frère actuel décédé.

Les souvenirs suivants se situent au Moyen-Age en Europe. Mais le problème c'est qu'il y a plusieurs visions différentes, et que j'ai du mal à savoir s'il s'agit d'une ou plusieurs vies. Je pense qu'il y a bien deux vies différentes et je vais les présenter comme ça, sans en être certain.
La première de ces vies n'est pas très glorieuse. C'est celle d'un petit voyou, un simple voleur ou peut-être un braconnier. Dans la première vision j'ai vu un soldat ou un milicien, rude et sans pitié, qui encadrait une troupe de pauvres hères en haillons qui marchaient les uns derrière les autres. Je ne sais pas qui étaient ces gens ni si j'étais parmi eux. Par contre le soldat je l'ai reconnu, c'est le même qui m'avait effrayé en Mésopotamie.
Plus tard dans une autre scène je me vois à terre. Je suis entouré d'hommes qui me battent à coups de pieds et de bâtons. Je ne peux rien faire, et je ne sais pas exactement pourquoi je subis ça.
Le temps avance encore. Je cours à travers les bois aux côtés d'un autre homme. Nous fuyons à toute vitesse des gens qui nous poursuivent. C'est sûrement les miliciens, je crois que nous nous sommes échappés. Hélas nous sommes rattrapés, enfin, moi en tout cas. Je ne sais pas pour mon camarade. Après je me retrouve prisonnier d'un pilori. Le cou et les poignets pris dans cette pièce de bois, je suis exposé en place publique dans un village ou un petit bourg. Je suis effrayé et humilié.
Ces quelques scènes semblent se rapporter à la même existence car elles racontent une histoire, c'est pour ça que je les ai mises ensemble.
Pour les souvenirs suivants, je pense qu'ils concernent une vie différente. Je me vois en jeune homme habillé simplement, et j'accompagne un chevalier sur sa monture. Ce chevalier est jeune aussi, très blond, et il porte les couleurs de ses armoiries, le vert et le blanc. J'entends quelqu'un parler d'un air gai, peut-être lui : « C'est Gabriel, la boulogne ! » Je ne sais pas ce que ça veut dire, peut-être une blague. En tout cas mon nom est Gabriel, et je suis l'écuyer de ce chevalier que j'admire.
Plus tard j'assiste à un entraînement au combat en extérieur, dans la cour d'un petit château. Le chevalier est à pied, en armure avec un heaume qui lui couvre la tête. Il s'entraîne au combat à l'épée avec un partenaire. Cette fois, il ne porte pas ses couleurs mais la croix rouge sur fond blanc qui me fait penser aux croisés.
Une dernière vision est importante. Je me retrouve à quatre pattes à ramper dans une scène de chaos. Je suis dans une tente dévastée, on dirait qu'on s'est battus ici et j'ai l'impression qu'il y a le feu. Je suis peut-être blessé mais je n'ose pas me relever. Le danger est encore là. Je rampe en criant pour appeler quelqu'un : « Hubin ! Hubin ! ». Mais je ne le trouve pas.
Le jeune chevalier blond est la réincarnation d'Einar le viking, j'en suis certain. C'est sans doute lui que j'appelle Hubin à la fin. D'ailleurs, le parallèle entre cette scène et celle de la bataille des vikings où je le cherchais en vain est frappant. Et j'ai nettement entendu ce nom, Hubin. Après avoir cherché une première fois sans succès après cette régression, j'ai fini par trouver ce prénom aujourd'hui sur internet. C'est un dérivé de Hubert, un prénom qui a été porté par plusieurs chevaliers entre les 13e et 14e siècle, dont un bon nombre en Belgique, dans la Wallonie actuelle. L'un d'eux, Hubin de Ladrier dit de Montjoie, s'est d'ailleurs retrouvé à louer une ancienne commanderie de templiers dans la région. Les templiers étaient l'un de ces ordres militaire et religieux qui participèrent aux croisades et qui portaient la croix rouge sur fond blanc que j'ai vue. Qu'un chevalier Hubin soit plus ou moins lié à eux est intéressant, mais ça ne prouve pas que c'est lui que j'ai vu. Et puis j'ai trouvé près de Liège un château de Franchimont dont les armoiries sont vert et blanc. Le château est bien conservé, et sa cour intérieure me fait beaucoup penser à ce que j'ai vu dans la scène d'entraînement au combat. Je n'ai donc pas retrouvé avec certitude la trace du chevalier Hubin, mais tout me laisse penser que ça se passait en Wallonie.
Par contre je n'ai trouvé aucune mention d'un Gabriel. Et puis je n'ai aucune explication à cette phrase que j'ai clairement entendue : « C'est Gabriel, la boulogne ! ». Boulogne est une ville, d'accord, et je n'ai pas trouvé un autre sens à ce mot. Cette phrase est encore incompréhensible pour moi.
Un autre souvenir du Moyen-Age m'est revenu aussi. J'y voyais un homme plus âgé, grisonnant mais encore athlétique, habillé de cuir, qui chevauchait dans les bois avec deux autres personnes. J'aimerais croire que c'est Gabriel quelques années plus tard mais je n'en suis pas certain. Peut-être encore une autre vie.

Enfin j'ai retrouvé une autre vie que je peux classer aussi dans cet article. C'est celle d'un enfant, un garçon dans un pays ensoleillé. Il portait un chapeau de paille et était aux côtés de son vieux père, un homme aux cheveux gris qui est sans doute mon père aussi actuellement. Il me semble que le nom de cet enfant était Juanito, ce qui situerait cette vie en Espagne, sûrement. J'ai l'impression que cette vie a été courte. J'ai vu des images de pêche, et puis une mort jeune par noyade. Je n'en ai pas vu plus dans cette régression.
Je me rends compte que la pêche revient souvent dans cet article. C'est une activité qui fait le lien entre plusieurs vies. Pourtant je n'ai pas d'attrait particulier pour la pêche aujourd'hui, mais mon père oui. Ca montre que tout ce qu'on a fait dans nos vies passées ne se révèle pas forcément dans notre vie actuelle, sinon on serait gavés d'informations.



Ces quelques vies dont je viens de parler, le pêcheur préhistorique, Elkil le mésopotamien, le pêcheur arabe, le voyou du moyen-âge, Gabriel l'écuyer, le petit espagnol, montrent aussi la diversité des existences qu'on peut vivre. Je n'ai pas toujours vécu en France, loin de là. A bien y regarder j'étais même ailleurs la plupart du temps. Et si j'ai vécu à tour de rôle dans la peau d'un pêcheur arabe puis dans celle d'un homme proche des croisés c'est même une contradiction complète. N'oublions pas qu'au Moyen-Age arabes et occidentaux ont été opposés par les conquêtes islamiques puis par les croisades. C'est le même schéma que l'opposition dont j'avais déjà parlée entre mon incarnation romaine et mon incarnation gauloise (voir l'article 3- le romain et le druide). La découverte de ses vies antérieures est une formidable leçon de tolérance, on le voit bien. Tous les racismes, les nationalismes, les discriminations perdent tout leur sens quand on se rend compte qu'on peut vivre dans la peau de n'importe quel être humain. Quand elle se réincarne, l'âme ne regarde pas les frontières ou les ethnies. Elle s'occupe de son karma, point barre, et si ça doit l'amener dans le camp ennemi de sa précédente incarnation, elle le fait ; et de préférence près des âmes qu'elle a déjà côtoyées, où qu'elles soient.
Quand on sait ça on regarde aussi les autres d'un autre œil. Cet étranger était-il mon voisin dans une vie passée ? Serais-je moi aussi un étranger dans une prochaine vie ? Croire en la réincarnation, c'est croire en l'universalité de l'homme. Si on dépasse les antagonismes et la haîne, s'il n'y a plus de raison à la violence, alors on peut enfin vivre dans la fraternité et s'élever spirituellement. C'est pour ça que je pense qu'il est important de faire connaître la réincarnation et que j'ai décidé de faire passer ce message. Et le lien est fait avec le prochain article puisque je parlerai de spiritualité et de mysticisme.