Ni medium ni gourou, je suis un être humain comme les autres qui se posait des questions sur le pourquoi du comment. J'ai été séduit par la théorie de la réincarnation, mais comme je ne crois que ce que je vois, j'ai décidé d'aller moi-même explorer mes vies antérieures, « pour voir ». Et ce que j'ai découvert m'a définitivement convaincu. Aujourd'hui je continue d'explorer mes vies antérieures, par des régressions comme on appelle ça, et je reconstitue petit à petit le parcours de mon âme à travers les âges. J'ai élargi mon champ d'intérêt à tout ce qui est en lien avec la réincarnation, principalement les domaines de l'esprit et de l'inexplicable, et aussi l'histoire et l'archéologie.

A travers ce blog j'espère apporter un peu de réponses à ceux qui en cherchent encore. Mais surtout ne me croyez pas sur parole, faites vous-même l'expérience ! Ma méthode de régression dans les vies passées est dispo pour tous: voir l'article 9- vos vies passées. Mais prenez le temps de lire les articles précédents avant toute chose. Il vaut mieux savoir de quoi il s'agit et être complètement informé avant de se lancer.

Vous pouvez lire les articles comme vous le souhaitez. Mais le mieux est quand même de les lire dans l'ordre chronologique, je les ai numérotés à cet effet. Aidez-vous du menu.

Si vous aimez ce blog et ce qui y est associé, vous pouvez m'aider à l'alimenter. Tout ça prend beaucoup de temps et malheureusement le temps c'est de l'argent, je rogne sur mon travail pour tout faire. Le moindre soutien financier sera utile, et je ne vous en remercierai jamais assez. Vous pouvez le faire soit en commandant un t-shirt design sur LA BOUTIQUE TUNETOO, soit en commandant les livres Past Lives Project sur LE SITE DE YIL EDITION. (cliquez sur les noms pour aller sur les sites)

19- le babylonien, les figures mythologiques



Aujourd'hui j'ai envie de parler un peu de religion. Mais attention pas de polémique, je ne vais pas faire de débat enflammé sur les croyances actuelles, je ne compte pas vous parler de Dieu, d'Allah ou de Jehovah. Ca ce sera peut-être pour une prochaine fois ? Pour le moment je vais remonter bien plus loin et évoquer la mythologie antique. Ha bon, parce que la mythologie c'est de la religion, me direz-vous ? Mais bien sûr chers amis, les mythes antiques racontent bien les histoires des anciens dieux et héros. Et qui dit dieux dit religion, même s'ils sont plusieurs et qu'il s'agit de polythéisme. Les mythologies sont les religions de nos ancêtres. Et donc, pour parler de dieux et de religions antiques, il faut que je revienne sur une de mes vies antérieures qui date de cette époque. Vous connaissez ma façon de faire, je n'aime pas parler de manière trop théorique, et pour tous les sujets que j'évoque, je m'appuie sur ce que j'ai vu ou que je connais personnellement, que ce soit par l'expérience de ma vie actuelle ou d'une vie passée. Je vais donc revenir sur une vie que j'avais située en Mésopotamie, et plus probablement à Babylone.

Je n'avais fait qu'une seule régression qui avait ramené un souvenir de cette vie, mais il y avait pas mal d'informations qui lui donnaient de la consistance. D'abord j'avais assez nettement entendu un prénom, Elkil. Cet Elkil était un jeune homme dans une petite cité de Mésopotamie, une ville qui me semblait être à ses débuts. Je ne vais pas revenir sur les détails, j'en ai déjà parlé. Elkil était intéressé par une fille qui apparemment céda plutôt aux avances d'un autre, un beau jeune homme plus entreprenant que lui. Ce rival et cette jeune femme, je les avais identifiés comme étant aujourd'hui mon frère et son épouse. J'avais eu aussi un aperçu de la muraille et des portes de la ville, quelque chose d'assez rudimentaire en terre séchée. J'ai eu également la vision de soldats ainsi que de prêtres. Par ailleurs le nom de Sémiramis m'avait été évoqué. La légendaire reine Sémiramis est associée à la fondation de la ville de Babylone. Comme les images que j'avais vues suggéraient une petite ville émergente, en développement, j'en ai déduit que ça devait être Babylone à ses débuts. L'archéologie situe habituellement la fondation de cette cité vers 2300 ans avant JC, parce que c'est à cette époque que son nom apparaît pour la première fois sur des tablettes mésopotamiennes. Mais rien ne prouve qu'elle n'a pas été fondée plus tôt. Pour ma part je situe donc globalement la vie d'Elkil dans le courant du 3e millénaire avant JC, ou peut-être dans les premiers siècles du 2e millénaire. Voilà où j'en étais alors et je n'avais pas plus d'informations. Mais j'en ai découvert davantage depuis. Ce n'est pas très long ni très palpitant mais il y a des détails intéressants qui m'en disent plus sur cette vie et cette époque.

4... 3... 2... 1... 0.... Je traverse le tunnel du temps à toute vitesse et à la fin du compte à rebours je traverse une lumière blanche. Lorsqu'elle s'estompe, je me retrouve dans un endroit fermé, une grande bâtisse aux murs de pierre. Je suis dans la peau d'Elkil le babylonien. Je suis agenouillé en adoration parmi une foule de fidèles tous agenouillés eux aussi. Quelques lampes diffusent une lumière chaude dans la grande salle, éclairant plusieurs statues de grande taille alignées dans le fond. Nous regardons tous vers elles. L'une d'elles attire particulièrement mon attention et je la vois assez distinctement, les autres restant dans le flou à la périphérie de mon regard. C'est une sorte de sphinx, c'est le mot qui me vient immédiatement, car il s'agit d'un lion à tête d'homme, une tête barbue.
La cérémonie se termine et la foule se disperse vers la sortie. Je me faufile parmi les gens pour aller retrouver un prêtre que je connais. Je veux lui parler. Il a ce look particulier que j'avais déjà vu dans ma première régression sur cette vie, lorsque j'avais vu un groupe de prêtres marcher dans la rue. Ils étaient chauves, les yeux cernés de noir, maquillés au kohl, et portaient des boucles d'oreilles en forme de demi-lune couchée. Celui à qui je parle a exactement la même apparence. Il me semble qu'il porte un nom comme La-cha-ir, que j'écrirai Lashaïr. Je lui parle sincèrement, je sens qu'on se connaît bien. Peut-être est-ce un ami ou un membre de la famille qui s'est engagé dans les ordres. Je lui fais part de mes états d'âme, peut-être au sujet de la fille et de ma déception. Il m'écoute et me réconforte. Je sais que je connais ce prêtre dans ma vie actuelle. Il s'agit d'un de mes neveux. C'est assez étonnant, ces changements de vie en vie au niveau des occupations et de nos relations m'amènent à porter un regard différent sur ces personnes proches de moi aujourd'hui. Ce neveu, qui est encore un enfant bien sûr, a fait le choix étonnant de suivre un enseignement religieux alors que ses parents ne sont pas du tout pratiquants et ne l'ont pas poussé dans cette voie. Est-ce que cette vie antérieure de religieux l'a influencé jusqu'à faire ce choix aujourd'hui ? Je le pense.
Dans cette séquence vous avez remarqué qu'il y a des détails intéressants : l'apparence du prêtre et la statue du dieu-sphinx. Ces indices m'ont aidé dans mes recherches, mais j'y reviendrai après car c'est ce qui va m'amener à développer la réflexion sur la mythologie et la religion. Je vais d'abord décrire une autre séquence de cette vie qui se passe manifestement plus tard.
Passé le tunnel temporel, je vois une rue ensoleillée dans la même cité aux bâtiments de terre séchée. A ma droite se trouve un haut mur qui apporte une ombre bienvenue. Je le longe. Je porte des sandales, une sorte de longue toge ou tunique, et une barbe. Il me semble que je suis dans la force de l'âge. J'arrive alors sur un petit espace dégagé, une place, et me dirige vers la droite en direction d'une maison. C'est une belle bâtisse, décorée de quelques couleurs. C'est la maison familiale. J'y entre et me retrouve dans une grande pièce à vivre. Les rares fenêtres ne laissent entrer qu'un peu de la lumière écrasante du soleil. On baigne dans une douce pénombre. Une dame âgée couverte d'un voile sombre est assise sur un tapis au milieu de la pièce. Elle sert le repas, un grand plat parfumé. C'est ma mère, elle porte un nom qui sonne comme Maerat. Plusieurs personnes nous rejoignent, mais je les distingue mal. Il me semble que parmi eux il y a au moins un frère. Nous nous asseyons et mangeons tous ensemble. Cette scène tirait sur sa fin, mais avant de sortir de la régression, une image s'est soudain imposée à mon esprit, une image assez nette, celle d'une fleur blanche parmi un champ de fleurs du même type. C'était une petite fleur simple à gros pétales.
Je me suis demandé ce que venait faire là cette image qui n'avait rien à voir avec la scène que je venais de voir, apparemment. Mais je sais maintenant avec l'expérience que lorsqu'une image arrive comme ça de nulle part, et qu'elle a une réalité assez forte, c'est qu'elle a une importance ou une signification particulière. Et l'image de cette fleur était très réelle, comme si je pouvais presque la toucher. Je ne m'y connais pas du tout en botanique et je ne savais pas de quelle fleur il s'agissait. La scène de vie de famille que j'ai vue, en elle-même, ne m'apportait pas beaucoup d'informations. Ce qui était intéressant, c'est que je retrouvais là une nouvelle incarnation de ma mère actuelle qui se trouvait être celle que j'ai appelée Maerat, ma mère aussi à l'époque. Mais rien de plus, je n'ai pas pu identifier d'autres personnes. Je me suis donc rabattu sur la fleur pour essayer de trouver de quelle espèce de fleur il pouvait s'agir. La recherche n'était pas évidente avec juste une image comme indice. La fleur de lys me semblait assez ressembler à ce que j'avais vu. Mais elle ne pousse pas en amas serrés avec des tiges plutôt fines comme elle me semblait l'être dans ma vision. Et puis j'ai fini par tomber sur la fleur de lin. Alors là cette fleur est vraiment comme celle que j'avais vue et elle pousse en amas comme de l'herbe folle. Le seul problème c'est qu'à première vue elle n'était pas blanche mais plutôt bleue pâle ou mauve. Ca ressemblait trop à la fleur de ma vision, je ne pouvais pas me contenter de ça. J'ai creusé le sujet et j'ai trouvé qu'en fait il existe d'autres variétés de lin avec des fleurs de couleurs différentes : il y a du rose, et il y a bien aussi du blanc. Le lin, bien sûr, c'est cette plante dont les fibres servent à confectionner du tissu, entre autres. En regardant un peu son historique, on apprend que d'après les archéologues c'est l'une des premières plantes exploitées et cultivées par l'homme. Entre 9000 et 6000 ans avant JC son exploitation est attestée en Asie mineure et en Egypte, et plus tard à Babylone également. On l'aurait cultivée d'abord pour l'huile de lin, puis ensuite pour ses fibres textiles. Mais donc s'il s'agit bien dans cette vision d'une fleur de lin, quel est le rapport avec Elkil et sa famille ? Je ne vois qu'une explication : ils devaient eux-mêmes cultiver et/ou exploiter le lin. C'était sans doute l'activité de la famille. C'est la conclusion que je retiendrai tant que je n'ai pas plus d'informations.



A présent je vais revenir sur la scène précédente qui se passait apparemment dans un temple. Comme je l'ai dit, j'ai déjà vu à deux reprises ces prêtres à l'apparence si particulière : le crâne rasé, les yeux maquillés au kohl, et de larges pendentifs d'oreilles en forme de demi-lune. J'avais beau chercher par moi-même, je ne trouvais rien sur des prêtres de ce type en Mésopotamie. Et pourtant j'avais eu une vision assez précise et je ne pouvais pas l'écarter. J'ai donc insisté et j'ai carrément posé la question sur un forum d'histoire. Et la réponse n'a pas tardé. On m'a parlé d'un texte sumérien intitulé « le voyage d'Enki à Nibiru ». Dans ce texte il est clairement fait référence à des prêtres qui doivent se raser le crâne, et qui utilisent du kohl pour leurs rituels. Par contre ce texte est antérieur à la période babylonienne et fait référence à Sumer. Mais il s'agit de la même région, nous sommes en Mésopotamie. Quelques siècles plus tard Babylone sera l'héritière de Sumer, et donc cette tradition religieuse a pu se transmettre jusqu'à elle. J'ai encore demandé confirmation aux historiens sur le forum, et on m'a répondu que oui, il est tout à fait plausible que ces prêtres aient perduré à Babylone. J'étais vraiment content d'avoir enfin quelque chose de concret sur ces fameux prêtres. Car la première régression qui me les avait montrés datait d'il y a 20 ans, et depuis ce temps-là je n'avais rien trouvé les concernant. Encore une fois ce que j'avais vu finissait par se vérifier. Les boucles d'oreilles en forme de demi-lune ne sont pas mentionnées dans le texte sumérien, mais celles-ci ne sont pas vraiment un mystère. La lune était vénérée en Mésopotamie, personnifiée par un dieu ancien du nom de Sîn en akkadien ou Nanna en sumérien. C'était une divinité très importante, et donc un bijou représentant un symbole lunaire est tout à fait normal. Et surprise ! En écrivant ça je regarde une description de ce dieu sur internet, et que vois-je ? Une sculpture babylonienne où le croissant de lune est représenté couché, dans la même position que les pendentifs d'oreilles que j'ai vu.
Bref, voilà donc ces prêtres qui portaient des symboles du dieu Sîn. Est-ce que ça signifie que le temple lui était dédié ? Rien n'est moins sûr, car la statue que j'ai vue, celle du lion à tête d'homme, n'a rien à voir avec Sîn. Là encore une première recherche n'avait rien donné. Il a fallu que j'insiste un peu pour trouver finalement l'image d'une sculpture mésopotamienne représentant un lion avec des ailes et une tête d'homme barbue. Ca ressemblait tout à fait au sphinx du temple ! Cette sculpture se trouve au British Museum et elle représente Nergal, dieu des enfers. J'ai vu d'autres images où il est représenté sans ailes, ce qui correspondrait davantage encore à ma vision. Mais je rappelle qu'il y avait d'autres statues à ses côtés, sûrement des statues d'autres dieux, et ce temple babylonien n'était donc sans doute dédié ni à Sîn, ni à Nergal, mais à plusieurs dieux en même temps.
La première idée que j'ai eue en voyant cette statue de Nergal, c'était celle d'un sphinx. Sphinx est un mot grec qui se réfère à une créature mythologique de cette culture, mais on la trouve aussi en Egypte, c'est bien connu. Alors y aurait-il un rapport entre Nergal et le sphinx grec ou égyptien ? C'est possible, car on sait que les religions circulent et que les dieux et les figures mythologiques peuvent se transmettre d'une civilisation à une autre. L'exemple le plus connu est celui de la mythologie et du panthéon grec qui s'est transmis aux romains. Zeus est devenu Jupiter, Poséidon est devenu Neptune, Héraklès est devenu Hercule, etc. Ce n'est d'ailleurs pas simplement une transmission mais plutôt une assimilation, car les peuples d'origine de la république romaine, les latins, étrusques et autres, avaient sans doute leur propre panthéon. Et la religion de l'empire romain est donc un amalgame de tout ça. Certains dieux mineurs disparaissent, d'autres qui occupent les mêmes rôles fusionnent, et certains mythes se mélangent. Et quand on s'intéresse un peu à cette fameuse mythologie grecque, on se rend compte que certains dieux et mythes sont peut-être originaires de régions au-delà de la Grèce, en Anatolie et au Caucase. Car la Grèce antique telle qu'on la connaît s'est construite par des migrations de peuples qui venaient de plus loin, les Ioniens par exemple. Plus tard, l'empire romain s'est étendu jusqu'aux confins nord-occidentaux de l'Europe : la Gaule et la Grande-Bretagne. On a donc des éléments religieux et mythologiques qui ont pu se transmettre depuis le proche-orient jusqu'à l'ouest de l'Europe, en passant par les grecs et les romains.
Alors finalement, à côté, la transmission d'une figure de sphinx entre la Mésopotamie et l'Egypte n'est pas étonnante. Je ne dis pas d'ailleurs dans quel sens ça se serait fait. Je n'en sais rien. Ce qui est certain, c'est que la fameuse statue monumentale de sphinx à Gizeh en Egypte est très ancienne, sans doute bien plus que la date de construction donnée actuellement. Et on peut trouver des similitudes entre les sphinx d'Egypte et de Mésopotamie. Nergal est le seigneur des enfers. Dans l'antiquité, les enfers, ça n'a rien à voir avec l'enfer chrétien. Les enfers, c'est juste le séjour des morts, l'au-delà ; rien à voir avec le diable ou une expiation des péchés. Nergal est donc le seigneur du royaume des morts. Et le grand sphinx de Gizeh est en quelque sorte le gardien des pyramides. Les pyramides de Gizeh peuvent être des tombeaux, ce qui n'est pas prouvé au moins pour la grande pyramide dite de Khéops. En tout cas elles sont des portes vers l'au-delà. Le sphinx est donc le gardien des portes de l'au-delà. Et le lien avec Nergal peut être fait. D'accord, c'est une supposition et rien de plus, mais elle est intéressante. Ce qui serait bien plus intéressant encore, ce serait de remonter aux origines des mythologies. Si elles se transmettent de civilisation en civilisation, il existe peut-être un point de départ d'où proviennent ces dieux et héros mythiques, ou plus probablement plusieurs points de départ. Quels sont ces points de départ ? Des créations de l'imagination humaine ? Des personnifications d'éléments naturels, montagnes, foudre, océan ? Ou alors les histoires de personnages réels enjolivées et déformées par le temps ? Ou bien encore, et c'est l'hypothèse la plus séduisante, un petit peu de tout ça ?
Vous allez me dire : mais vous régressez dans vos vies antérieures, allez donc voir dans vos incarnations à cette époque ce qu'il en est vraiment ! Et oui bien sûr, mais ce n'est pas si simple. Il faut déjà que j'aie réellement eu une incarnation à l'époque et à l'endroit souhaité, ce qui n'est pas certain du tout. Et on ne choisit pas vraiment ce qu'on retrouve en régression. Donc c'est au petit bonheur la chance, je n'aurai pas forcément les informations qui m'intéressent. Mais je vais continuer mes explorations, et qui sait, peut-être un jour aurai-je un indice qui viendra éclairer nos lanternes ?
 

18- l'alchimiste, la quête de la connaissance



Malgré tous les articles que j'ai déjà écrits, je me rends compte qu'il me reste encore beaucoup d'expériences à raconter, de vies à détailler. Je continue mes recherches, et je vais de découverte en découverte. Et il est un peu difficile de choisir le sujet que je vais aborder dans le prochain article, j'ai envie de parler de tout à la fois. Mais il faut bien faire un choix, et j'ai donc décidé de m'arrêter pour cette fois sur une vie antérieure qui explique en grande partie mon intérêt d'aujourd'hui pour les mystères de l'univers. Je l'ai à peine évoquée dans le précédent article puisque j'y avais aussi ressenti cette fameuse douleur dans le cou ; il s'agit de cette vie à la Renaissance où je me trouvais initié dans une société plus ou moins secrète. J'ai retrouvé de nombreux détails de cette existence depuis, et elle est vraiment intéressante même s'il reste encore beaucoup de mystères.

Souvenez-vous, lors d'une régression j'avais vu cet homme se faufiler la nuit dans les rues d'une ville. Il était guidé par un homme en noir qui l'amenait à un rendez-vous secret. Là, à la lueur de quelques bougies, il rencontra une autre personne. Les deux hommes semblaient le questionner, le tester, peut-être déjà lui enseigner quelque chose. J'avais eu ensuite le vague aperçu d'une cérémonie avec des symboles ésotériques. Je n'avais rien de plus que ça, à part l'impression que cet homme s'était sans doute intéressé à l'alchimie. Les costumes et les décors m'évoquaient la Renaissance, sans que je puisse avoir plus de précisions. Je vous donne ce que j'ai découvert depuis, en essayant de les replacer dans un ordre chronologique.

Après l'habituelle plongée dans le tunnel du temps, je me retrouve donc dans la peau de cet homme de la Renaissance. Je suis en compagnie d'un ami, un jeune homme de mon âge, vêtu de pourpre et portant une sorte de large béret. Je nous vois jouer aux échecs, on apprécie particulièrement de s'affronter à ce jeu. Lui porte un nom à consonance germanique, je crois entendre Bulof et peut-être le prénom Karl. Je me concentre pour essayer de percevoir mon propre nom, et j'entends vaguement un nom à l'italienne qui sonne comme une petite musique, « ca-ta-ca-to ». Et je crois que mon prénom est Giovanni. Mon ami est joueur mais aussi frivole, j'ai la sensation qu'il collectionne les conquêtes. Il courtise particulièrement une jeune dame voluptueuse que je sens liée au chant et à la religion. Un soir, nous sommes dans une rue étroite bordée de hautes maisons et où coule un canal. A un croisement avec une ruelle, je vois mon ami en plein baiser torride avec sa conquête. Il la tient contre le mur, soulève sa robe et s'apprête à lui faire son affaire comme ça, comme une moins que rien. Elle, elle résiste à peine. Moi, je suis un peu plus loin, guettant de tous côtés pour m'assurer que personne n'assiste à la scène. Je suis un peu agacé par le comportement de mon ami. Je ne vois pas la suite de cette scène, j'ai juste l'impression que la vie de cette jeune fille va être brisée par ce moment d'intimité hors mariage. Cette relation n'aura pas de suite, elle espérait peut-être plus mais sera jetée comme une vieille chaussette.
Mon ami et cette femme je les connais dans ma vie d'aujourd'hui, et ce que j'ai vu à cette époque peut expliquer complètement leurs relations et la tournure qu'a pris leur vie actuelle. Mais je ne m'étalerai pas davantage sur le sujet, c'est du domaine privé. Par contre je peux parler des noms que j'ai perçus. En cherchant ce que je pouvais trouver sur « Bulof », j'ai trouvé une vieille famille allemande qui s'appelle Von Bulow. Mais je n'ai pas trouvé de généalogie pour rechercher s'il y avait un Karl et confirmer que c'est bien cette famille. Pour mon propre nom j'ai trouvé une famille vénitienne qui portait le nom Castriota, ou Castrioto. Ca se rapproche de ce que j'ai entendu et là il se trouve que j'ai retrouvé des Giovanni, dont un qui aurait vécu grosso modo entre 1450 et 1515, ce qui, on le verra après, colle à la période de cette vie. Pourquoi une famille vénitienne ? Plus haut j'ai bien parlé d'un canal au bord de la ruelle. Et on va voir après que les autres scènes de cette vie montrent sans aucun doute qu'il s'agit de Venise.

Giovanni et Karl font partie d'un groupe d'amis qui partagent le goût du jeu. J'ai vu une réunion amicale entre eux autour d'une partie de cartes. Ca se passait sur une sorte de barge sur l'eau aménagée en petite salle de jeux, sur un canal qui se trouvait probablement à Venise donc. Parmi les amis présents j'ai vaguement perçu des noms comme Caetani et Norenzoni. Celui qui se nommait peut-être Caetani aura une fin tragique. J'ai vu une scène où j'entre dans ses appartements et il est là, mort par terre. D'autres personnes sont aussi sur place et s'occupent de la situation. Et je suis horrifié, car j'ai l'impression que ce n'est pas une mort naturelle. Est-ce qu'il y aurait une histoire d'argent là-dessous ?
Une autre vision de cette vie fait un lien avec Venise. Il s'agit d'un bal masqué. Je suis habillé de noir, avec un masque blanc. En regardant mes mains je comprends que je suis déjà plus vieux. On y voit les signes de l'âge. La petite fête se tient dans un bâtiment très luxueux de style Renaissance. Il y a de nombreux invités, et je sais que certains d'entre eux sont membres de la société secrète dont je fais partie aussi. Je vois notamment une jeune dame à qui je fais un signe de la main. Elle s'appelle peut-être Giovanna, avec un nom qui est sans doute Peruzzi.
Cette dame possède une demeure de style gothique, avec des voûtes et des bas-reliefs sculptés. Elle y reçoit plus tard ses confrères de la société secrète, vêtue de noir. J'y suis, en noir moi aussi. Elle nous emmène dans le sous-sol de sa maison, où passe un petit canal souterrain. Là, dans un renfoncement, se trouve une tombe, une sorte de sarcophage où repose son père. J'ai l'impression qu'on lui rend hommage car il a beaucoup fait pour notre groupe. Il n'en est sans doute pas le fondateur, mais peut-être un mécène qui nous finançait. En tout cas il était riche. Et sa fille continue son œuvre. J'entends un prénom pour lui, Matteo.
Bien sûr les bals masqués étaient une occupation classique des aristocrates de la Renaissance, et surtout à Venise. Avec les visions de canaux, ça me confirme que ça se passe bien dans cette ville. Concernant le nom Peruzzi j'avais perçu quelque chose d'approchant. Or au 15e siècle la famille Peruzzi était une très riche famille de banquiers et commerçants florentins. En 1478 leur participation à un complot contre les célèbres Medicis, la conjuration des Pazzi, les fit un peu tomber de leur piédestal. Des branches de la famille quittèrent Florence pour s'installer ailleurs, notamment à Venise. Je n'ai pas retrouvé cette Giovanna Peruzzi, mais je sais qu'il s'agit de ma belle-soeur aujourd'hui. Par contre il y a eu un Matteo Perozzi qui était trésorier de la ville d'Ascoli, dans la région des Marches en Italie, en 1454. Un financier donc, ça colle avec l'homme riche que j'évoquais. Ascoli n'est pas Venise, d'accord, et Perozzi n'est pas Peruzzi. Cependant à l'époque on n'était pas à cheval sur l'orthographe des noms, et ceux-ci évoluaient parfois selon les prononciations et les retranscriptions. Et pour Ascoli, on verra après qu'une autre vision m'a fait prendre cette piste au sérieux.

D'autres régressions m'ont permis d'avancer sur la connaissance de la fameuse société secrète dont faisait partie mon Giovanni Castrioto. Je me voyais de nouveau participer à une sorte de réunion cérémonielle où nous portions tous des capes noires, et avec une armure d'apparat noire en point central. Un jeune homme brun dirigeait les séances. Il portait un nom comme Costello ou Coziello. Parfois une poignée de membres de la confrérie se retrouvaient chez l'un ou l'autre, ou sur une embarcation sur les canaux. Et j'ai vu qu'ils essayaient d'étudier des manuscrits anciens qui contenaient des formules, des dessins géométriques, en fait des connaissances anciennes.
Voilà donc quel était l'objet de cette soi-disant « société secrète ». Au 15e siècle on était déjà dans la Renaissance en Italie. Le savoir venu des anciennes civilisations méditerranéennes et orientales commençait à être étudié. Ce n'était qu'un début et cette connaissance n'était sans doute diffusée qu'à des initiés qui avaient les moyens de se procurer des documents très rares, ce qui était très cher. D'où cette organisation entre quelques membres triés sur le volet, et des besoins financiers importants. J'avais senti quelque chose en lien avec l'alchimie. L'alchimie n'est pas qu'une discipline qui cherchait à changer le plomb en or. C'était un domaine de recherche assez vaste. Ceux qu'on appelle alchimistes étaient des scientifiques, des philosophes, des érudits qui cherchaient à comprendre le monde et l'univers. Il se trouve qu'approximativement à l'époque de cette vie passée et à Venise, un certain Giovanni Agostino Panteo a publié en 1519 avec l'autorisation des autorités vénitiennes un traité de voarchadumie ou archimie, une branche de l'alchimie. Quelques années plus tard ce livre sera finalement interdit, sans doute car il heurtait les convictions religieuses. Or j'ai trouvé la mention d'une société secrète de cette époque à Venise qui s'appelait Voarchadumia. Il y a forcément un lien avec Panteo puisqu'on lui attribue l'invention de ce mot. Il faisait sûrement partie de ce regroupement, même avant la rédaction de son ouvrage. Celui-ci devait être une synthèse des résultats de ses recherches.



Je pense donc avoir bien retrouvé cette société plus ou moins secrète de chercheurs-alchimistes dont faisait partie Giovanni Castrioto. Mais leurs travaux ne se faisaient pas sans difficultés. Car dans d'autres régressions qui se situent sans doute quelques années plus tard, j'ai eu la sensation que les premiers leaders de la confrérie avaient disparu. Dans le froid de l'hiver, j'ai vu un rendez-vous avec Giovanna Perozzi. Elle continue de financer nos activités et a pris une place plus importante dans l'organisation. On discute affaires. Je ne veux pas lui laisser tout le fardeau, je crois qu'on compte sur moi mais je suis réticent à prendre plus de responsabilités.
A un autre moment, dans un autre lieu, je me vois dans une pièce aux murs de pierre, en bas d'un escalier. Je suis face à un lutrin sur lequel est posé un grimoire que j'étudie. J'ai l'impression que je ne suis plus à Venise mais dans une autre ville italienne, peut-être momentanément. D'ailleurs la scène change et je me retrouve marchant sous une galerie bordée d'une colonnade. Je suis accompagné d'une jeune femme. Ce n'est pas Giovanna mais je sens qu'elle est liée à elle, peut-être est-ce sa jeune sœur. On discute affaires là encore, peut-être une négociation pour un financement. Mais j'ai l'impression que c'est plus difficile qu'avec Giovanna. Je sens comme une relation conflictuelle entre elle et moi. C'est à ce moment que j'ai ressenti pour cette vie la douleur dans le cou dont je parlais dans l'article précédent.
C'est avec cette scène qui ne se passe pas à Venise que j'ai fait les recherches qui m'ont menées à Matteo Perozzi et la ville d'Ascoli Piceno. En regardant des photos de cette magnifique petite ville médiévale, j'y ai vu une place importante qu'on appelle la Piazza del Popolo. Et elle est entourée de galeries à colonnades de style Renaissance. C'était très ressemblant avec ce que j'avais vu. Alors on pourrait se dire que ces colonnades n'existaient peut-être pas encore à la fin 15e début 16e siècle, et j'y ai pensé aussi. Mais une recherche plus poussée a montré que le gouverneur Raniero de Ranieri avait un plan d'urbanisme pour la ville et qu'en 1507 il imposa la création de portiques à colonnes pour les boutiques entourant la place. Ca correspond exactement aux dernières années de la vie de Giovanni Castrioto. Ca fait beaucoup de coïncidences et il ne m'en faut pas plus pour valider Ascoli, et par là même Matteo Perozzi qui fait le lien avec Giovanna et sa sœur. Celles-ci étaient probablement ses filles, et Giovanna l'aînée a dû transférer ses activités à Venise. La cadette est restée à Ascoli, où Giovanni est allé la rencontrer.

Voilà le récit de cette vie, du moins ce que j'en ai vu jusqu'au moment où j'écris cet article. Tout récemment j'ai revécu les derniers instants de Giovanni. Pour une fois c'était une mort tranquille, dans son lit. L'année 1515 m'est venue à l'esprit. Le vieil homme était seul dans sa chambre, allongé mais éveillé. Il eut une quinte de toux, peut-être était-il malade, puis il s'éteignit. Je me vis alors flotter au-dessus du corps mort dans son lit. J'avais fait cette régression justement pour essayer de voir ce qui se passait après la mort. Et je n'ai pas été déçu car j'ai effectivement eu des aperçus de ce qui se passait ensuite et jusqu'à l'incarnation suivante. Mais j'en parlerai plus tard dans un prochain article. C'était assez bref, un peu étrange et j'ai besoin d'autres expériences pour préciser tout ça et pouvoir en parler de manière plus claire.
En tout cas, ce que j'ai retrouvé de la vie de ce Giovanni Castrioto m'a vraiment éclairé sur lui et la société secrète que j'avais juste entrevue les premières fois. Je m'imaginais alors une confrérie d'occultistes et alchimistes avec des rituels magiques, des secrets incroyables et des complots improbables. C'était très romanesque, c'est bien mon côté rêveur ça ! Mais non, en fait, la réalité qui se dégage de ce que j'ai raconté juste avant, c'est plutôt que cette société était une association de personnes qui cherchaient la connaissance. Dans cette période où on sortait à peine du Moyen-Age et de l'Inquisition, eux étaient à la recherche de quelque chose de plus que ce que leur proposait la société ultra-religieuse de leur époque. Les connaissances antiques commençaient à peine à être redécouvertes en Europe grâce aux explorateurs et aux échanges commerciaux dont l'Italie était une plaque tournante. Il fallait avoir des moyens financiers pour se procurer des documents rares, et il fallait être relativement discrets afin de ne pas s'attirer les foudres d'une église surpuissante et réfractaire à tout ce qui pouvait la fragiliser. D'où ces réunions à l'atmosphère étrange de secte qui ne servaient en fait qu'à s'assurer que ceux qui participaient étaient connus de la confrérie et partageaient le même esprit libre de chercheur.
Cette vie est sûrement de celles qui ont une grande influence sur ce que je réalise aujourd'hui avec Past Lives Project. Comme Giovanni Castrioto à son époque, je suis dans la recherche de connaissances et de vérités dans des domaines qui sont encore à la marge de notre société moderne. Et bien que j'effectue mes expériences et explorations en solitaire, je me rends compte que je ne suis pas seul. Depuis que j'ai commencé à parler de mes expériences et diffuser mes découvertes, j'ai réalisé que beaucoup de monde était engagé dans une démarche similaire. Je me suis trouvé en contact avec de nombreuses personnes qui ont connaissance de leurs vies antérieures et effectuent des recherches sur la réincarnation, ou sur des domaines qui sont en lien plus ou moins direct avec cette réalité : esprits, médiumnité, états de conscience, voyage astral, rêves, etc...
« Le 21e siècle sera mystique ou ne sera pas » aurait dit André Malraux en 1968. Je crois qu'il avait raison. Je le constate, la plupart des gens ne se contentent plus d'une explication matérialiste du monde qui les entoure. La connaissance doit progresser, et avec cette connaissance la science et la spiritualité vont se rapprocher car elles mènent à la même chose : la réalisation du potentiel de l'être humain.